Mode magazine
Les chroniques de sylvain Legault
L’intimidation à l’école
L’intimidation est un problème majeur qui prend place dans nos discussions que lorsque les médias s’en mêlent. Ce problème est pourtant inacceptable dans une société qui prétend prendre soin de ses jeunes. Ce court texte est le fruit d’innombrables rencontres en thérapie avec des jeunes qui vivent et/ou ont vécu ce problème ainsi qu’avec leurs parents qui doivent, tant bien que mal, trouver une solution dans les dédales d’une administration qui n’a plus de moyens et qui n’ose plus s’appuyer sur le courage nécessaire pour apporter quelques solutions que ce soit. Donc, cela ne s’appuie pas sur des études, mais bien sur des observations et une logique qui apparaissent évidentes, d’autant que l’on se sorte le nez des universités et de sous le joug des bien-pensants.
Il n’est pas normal d’entendre un jeune dire, qu’il se fait répondre par un gardien ou un directeur lors d’une dénonciation «Pourquoi que c’est encore toi qui a des problèmes? » C’est la justice canadienne à l’envers. Les jeunes de nos écoles doivent faire la preuve de leurs agressions devant une direction qui a tout simplement peur, car si problème il y a c’est bien cette même direction qui l’a. Bref, c’est la victime qui semble en être la source. Autant dire, avec cette logique, qu’une femme victime de violence conjugale l’a sûrement cherchée. Bien sûr que cela ne pourra pas être accepté et avec raison. Alors pourquoi le fait-on avec le jeune? Quel exemple leur donnons-nous?
Les gorges chaudes se plaisent à critiquer la violence au hockey, mais silence quand vient le temps de se positionner devant des enfants à qui on reflète qu’ils ne sont pas en mesure de se prendre en main et qu’ils ne sont pas capables de régler leurs problèmes. À la limite, ces pauvres jeunes portent le sentiment qu’ils sont faibles. Malheur s’ils en viennent à se défendre suite à des cours de karaté, par exemple. La violence n’est pas bonne, quoique ça reste bon que pour les méchants et les bénéfices du centre Bell.