Mon positionnement sur ce sujet est très clair. Je suis contre cette charte. D’abord, il faut bien comprendre que nous avons toutes les lois et règlements nécessaires dans la charte canadienne et québécoise pour résoudre la plupart des problèmes qui pourraient survenir et qui pourraient nuire à la laïcité et la neutralité de l’état. De plus, le principe d’une laïcité ouverte proposée par les accommodements fonctionne relativement bien. Ensuite, de dire que le fait religieux constitue un problème au Québec, n’est qu’un gros feu de paille, car dans les faits il n’y a pas tant de causes devant les tribunaux, et de plus est, non souvent rien avoir avec des causes impliquant des litiges avec des employés de l’état. La plupart du temps les accommodements suffisent amplement.
Alors que se passe-t-il réellement? Comme d’habitude au Québec, lorsqu’un problème survient avec un individu ou un groupe et qu’il faille prendre des décisions, l’état préfère ne pas prendre position par peur de froisser quelqu’un ou encore, de peur de cibler les vraies questions. Donc, tout le monde doit payer pour cela. Comme c’est le cas, par exemple dans les écoles. Il ne faut pas traiter les cas lourds de délinquance, mais niveler par le bas afin de bien prendre soin de ne pas prendre ses responsabilités et envoyer cela dans la cour d’autres entités. Avec cette façon de faire, on ose parler d’identité québécoise. Désolé, cette identité-là je n’en veux pas.
Pour ma part, ce n’est pas le crucifix qui devrait surplomber le salon bleu, mais bien le fleurdelisé. Il fait partie de notre drapeau national et reflète beaucoup plus nos références culturelles et historiques, faut-il le rappeler. Ne l’oublions pas, le ‘’Je me souviens’’ réfère davantage au fait français et québécois, qu’à la religion. Pour ceux qui seraient tentés de répliquer et dire qu’une croix orne aussi notre drapeau, j’aimerais leur rappeler qu’il s’agit d’un contexte social qui est discutable aujourd’hui. En effet, Duplessis est le même personnage fanatique vis-à-vis la religion catholique qui a fait installer le crucifix et adopté en 1948 le drapeau national. Il n’y a pas de quoi se surprendre.
Tant qu’aux qu’aux signes visibles, cela m’apparaît une farce monumentale, car le fait de ne porter aucun signe religieux ne garantit en rien les orientations personnelles et individuelles d’un individu. ‘’L’habit ne fait pas le moine’’. On ne pourra jamais demander que les gens n’apportent plus leur tête au travail, c’est absurde. Cela se comprend pour les jurés, les professeurs et les employés du système de la santé. Évidemment, on nous parle de la nécessité de maintenir dans la laïcité, l’aspect de neutralité de l’état. Nous n’avons qu’à l’appliquer, c’est tout. Tout comme pour le réseau scolaire, il ne s’agit pas que le professeur porte ou non un signe religieux, mais qu’il se pli au programme du ministère. C’est sur cette base uniquement que l’on devrait sévir ou prendre les actions nécessaires. ‘’Tu ne fais pas le travail comme il se doit, alors voici la porte’’. Cela n’a rien à voir avec la religion.
En fait, madame Marois cache le véritable problème et a peur de prendre une décision ferme, car les enjeux électoralistes prennent plus de place que le gros bon sens. Dessous tout ce charabia, c’est la condition féminine qui est le principal enjeu de la question et cela cible la religion islamique. Madame Marois n’ose pas nommer les vraies choses. Pourtant c’est la seule véritable raison. Elle crée un débat sur l’ensemble des autres confessions religieuses alors qu’il n’y pas de problème, et ce, afin de bien représenter les habitudes québécoises, soit de ne pas s’affirmer. Ça, c’est bien le seul héritage catholique qui nous suit. De plus, si nous avons peur que notre religion soit emportée par d’autres, il faudrait qu’on la pratique. Aller parler de cela aux jeunes!
Il me semble que cela n’est pas compliqué…nous avons, comme société, décider que les rapports hommes/femmes soient égalitaires. Ce n’est pas compliqué! Il est là le problème et l’état n’a qu’à prendre les décisions qui s’imposent et s’assument et laissons les autres confessions tranquille, plutôt que de créer un véritable bourbier dû à son inaction. Finalement, le vote semble être la seule préoccupation et cela malheureusement affectera bien inutilement le vivre ensemble au Québec. Ce n’est pas à cause des Autres si nous avons peur de perdre une certaine place, mais bien parce que nous la prenons pas.