Enfin une prise de décision raisonnable.
Je ne suis pas nécessairement pour quelques religions que ce soit, mais il faut admettre que le fond du raisonnement a du sens à propos du crucifix au parlement. L’assemblé des évêques du Québec nous donne une belle prise de position que nul ne peut ignorer. Que de promouvoir le crucifix au salon bleu du parlement soit qu’une valeur culturelle, cela pose problème en ce sens que, pour la tradition catholique, cela signifie de traiter un symbole de foi d’une façon très réductrice. Ce que représente le crucifix, au sein du christianisme, c’est notre histoire certes, mais que de le réduire qu’à de simple considération politique et culturelle porte atteinte à toute la théologie qui en découle.
Enfin l’église se positionne. Il était temps! Lorsque nous nous disons catholiques, il faut agir en conséquence. Or, ce n’est pas le cas nous le savons bien. Bien des gens se disent catholiques, mais les églises sont vides et la plupart des Québécois ne pratiquent plus. La grande majorité des gens ne connaisse pas le credo de l’Église n’y le sens des sacrements et encore moins comment utiliser la bible. Je crois qu’il faut être cohérent et arrêter cette folie. De toute façon, nous voulons une province laïque, alors soyons logiques. La religion catholique au Québec ne fait plus aucun sens, à part bien sûr, que pour marquer certains passages de la vie comme les baptêmes, les mariages ainsi que les cérémonies funéraires. Pour le reste, cela ne signifie rien d’autre. C’est faute de rituel séculier que nous utilisons encore ces rites et surtout que traditionnellement nous l’avons toujours fait. Il ne faut pas l’oublier!
Alors je supporte l’intervention de l’assemblé des évêques et je ne peux qu’être d’accord avec eux, car pour une fois, il est temps de se poser des questions. Si nous croyons, pratiquons, sinon arrêtons. Il est illogique de dire que parce que l’histoire ainsi que la tradition ont marqué notre société qu’il faille s’y plier sans pouvoir changer quoi que ce soit et surtout sans réfléchir. Autrement, nous reproduisons exactement ce qu’on reproche à certaines autres confessions religieuses. C'est-à-dire, de maintenir des principes archaïques dans la modernité. Nous nous gargarisons de principe d’ouverture, de changement et de discernement, soyons cohérents, et replaçons le crucifix dans l’église. Autrement, cela ne reflète qu’une rigidité de l’esprit et surtout fait preuve d’errance intellectuelle comme nous sommes passés maîtres depuis quelques années. Au lieu de constamment juger les autres religions, regardons ce que nous faisons avec la nôtre, car il est normal que bien d’autres confessions religieuses nous perçoivent comme un peuple tout à fait ridicule et incohérent. Notre discours est particulièrement tordu et ne rend absolument pas justice à l’intelligence. Comme bien des gens le disent…les bottines doivent suivre les babines!