La population québécoise n’est-elle un peu trop soumise à ce courant thérapeutique qui se vend maintenant comme un produit de consommation. C’est une véritable industrie cautionnée par l’ensemble des institutions sans que vraiment personne ne vienne poser un regard sceptique, ou à tout le moins, commencerait à poser des questions. Évidemment, on le fait pour les techniques bizarres de certains guérisseurs, mais on s’attaque rarement aux professionnels qui parfois en laissent plusieurs inquiets et insatisfaits des résultats. Ils ont tous cette fameuse maxime : l’obligation de moyen et non de résultat. D’accord, mais est-il possible d’en avoir un peu? En fait, où vont l’homme, la femme et l’enfant modernes par rapport à leurs capacités à résoudre eux-mêmes les problèmes par la simple réflexion. Mais, non, on nous fait croire qu’ils en sont incapables et qu’ils ne sont pas des experts en la matière. À l’hôpital on nous dépossède de notre corps et l’industrie psy, de notre cervelle.
Historiquement, jamais cette industrie psy n’a pris autant de place. Bien sûr, il y avait la religion me direz-vous, mais c’était loin de ressembler à ce que nous vivons aujourd’hui. Y avait-il plus de malade psy? Je ne crois pas non plus. Est-ce qu’on en sauve plus aujourd’hui ? Bien sûr que non, même qu’on pourrait se poser des questions sur l’efficacité de tout cela. Reste que je me demande ou sont passés le jugement et les réflexes primaires qui nous soignaient? Il faudrait en fait revoir l’ensemble de notre style de vie et se demander si cela vaut véritablement la peine de courir comme nous le faisons avant de tous finir en estropiés de la vie et psychothérapiés d’une industrie qui s’enrichit sur notre malheur.