Mode magazine
Les chroniques de sylvain Legault
L’intimidation à l’école - Page 4
Ce n’est pas fini, centrer nos énergies sur les uniformes et le vouvoiement changerait les mœurs et coutumes de nos élèves? Foutaise! Le problème existe aussi dans les écoles privées et les séminaires. De plus, les tenants du retour à l’ancienne devraient minimalement avoir quelques discussions avec nos vieux qui en ont sûrement un sacré bout à dire sur le sujet.
Quoi dire de l’idée de l’abolition des commissions scolaires? C’est un autre débat. Il est faux de croire que plus d’autonomie par les directeurs d’école leur permettrait de résoudre le problème. Ils ne veulent pas de cette autonomie, car ils n’auraient pas plus de moyens.
Dans le milieu industriel, un concept est né dans les années 80 : Faire plus avec moins. Allez savoir qui a cru que cela pouvait s’appliquer à l’éducation. Compte rendu de l’opération : 3 morts, 2 blessés! Sérieusement, le corps professoral ainsi diminué n’en peut plus, les professionnels comme support à l’apprentissage ne suffisent plus à la tâche et au final on fait beaucoup moins avec très peu de moyens.
En terminant, il nous est forcé de constater que la prévention telle que véhiculée présentement n’a visiblement aucun impact sur la problématique pas plus qu’elle n’en a sur des sujets comme la prévention contre l’alcool au volant, l’usage du condom et le décrochage chez nos jeunes. Il faut arrêter de prévenir et agir, car le message ne passe pas.
Nous vous entendons d’ici : « Donnez-nous des solutions! ». Voilà. Premièrement, l’intimidation et la violence à l’école se passent dans l’école. Il faut donc agir dans l’école. Simple constat. De plus, il est intéressant de voir qu’on réduit et banalise l’intimidation à ce qui, dans le monde adulte, se nommerait une agression, des menaces, du harcèlement et des voies de fait. Toutes des notions à haute teneur criminelle.